Interprétation et implication sociale : une question d’équilibre?
Par Amélie Gagnon
Septembre 2022
Octobre est le mois qui annonce le dernier trimestre de l’année. On pourrait penser que l’heure est venue de faire le bilan des ses réalisations puisque la fin d’une année sous-entend le début d’une nouvelle. Pourtant, dans notre domaine de pratique, tous milieux confondus, octobre est une période où les projets s’exécutent et se développent. Le rythme peut devenir essoufflant lorsque les demandes fusent de toutes parts, que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle.
Les méthode de gestion du temps, du stress et des risques… Ça peut devenir lourd! Obligations et responsabilités ne riment pas d’emblée avec plaisir et contentement.
La nature de notre travail à titre d’interprète se déroule, pour la grande majorité d’entre nous, en temps réel. Cela nous contraint à être prêt-es à performer, et ce à des heures fixes. La présence d’esprit et de corps doit être au rendez-vous. Le peu de contrôle sur le déroulement des événements dans lesquels nous sommes appelé-es à interpréter cohabite avec la charge de coordination des échanges communicationnels. Tâche qui revient de soit en partie, mais souvent entièrement.
Après tout cela, quel espace du temps reste-t-il pour s’impliquer socialement envers notre association professionnelle?
J’aimerais transformer le fardeau en inspiration. Que nos entraves deviennent des ouvertures et des possibilités. Que nos devoirs évoluent vers des choix libres.
Est-ce un idéal ou une question d’équilibre?
Et si la réponse se trouvait dans le concept de division des tâches des points de vue social et humanitaire, c’est-à-dire agir en complémentarité et miser sur les forces de tou-tes et chacun-es. Pouvons-nous apprendre à se connaitre davantage, dans ce qu’on aime et fait, pour mettre à profit ces efforts et atteindre ce qu’on veut devenir.
J’ouvre cette porte et mise sur le présent plutôt que le conditionnel: on se donne rendez-vous dès maintenant! Nos bases sont jetées, édifions maintenant nos points de rencontres par des petits actes au quotidien.
Sortez vos plumes et vos mains, pour garnir ce blogue, lire les opinions et les expériences des autres.
Amélie Gagnon
Interprète, membre active de l’AQILS et responsable des comités
L’interprète scolaire et la rentrée
La rentrée pour un interprète scolaire
Septembre 2022
par Michèle Dion
L’interprétations scolaire, en début d’année.
Septembre est le neuvième mois de l’année et c’est un mois chargé : il annonce la fin de l’été, le début de l’automne, la cueillette des délicieuses pommes et incontestablement la rentrée scolaire. Le retour à la routine provoque parfois un petit chaos en raison de tous les changements que nous apportons à notre quotidien.
Et pour vous, mes collègues de l’AQILS, que signifie le mois de septembre? Est-ce que c’est l’augmentation des demandes en interprétation, le retour sur les bancs d’école ou serez-vous interprète pour un-e élève ou un-e étudiant-e dans le réseau scolaire?
L’intégration
Plusieurs d’entre nous retournent interpréter dans une école soit primaire, secondaire, professionnelle, collégiale ou universitaire. Septembre est le moment crucial pour l’intégration de l’interprète auprès du personnel de l’école, des élèves, l’étudiant, la famille et tout professionnel de près ou de loin. Cette intégration demande plus d’énergie lorsque nous sommes nouvellement arrivé-es dans un milieu et ne doit surtout pas être négligée lorsque cela fait quelques années que nous y sommes. Il y a multiples façons de s’y prendre, probablement autant qu’il y a de personnes puisque chacun détient une personnalité et un certain matériel utilisé.
Les essentiels
Les essentiels sont toujours : de se présenter; d’expliquer les limites de notre rôle au sein de la dynamique de classe, l’emplacement de l’élève et axe avec l’interprète et l’enseignant, de nos besoins en préparation ou matériel. Cette sensibilisation sera naturellement ajustée selon les responsabilités de la personne que nous rencontrons : direction, enseignant-e, élèves, étudiant-es, professionnels et parents. Naturellement, des rappels devront être fait en cours d’année.
La cueillette d’informations
Ensuite, vient le moment de la cueillette d’informations aux plans linguistique et communicationnel de l’élève sourd-e afin de se préparer au plan d’intervention qui se détermine dans la période des mois octobre et novembre. La grande difficulté que rencontre l’interprète lors de ces rencontres est de demeurer dans le cadre de son expertise et de ne pas émettre d’opinion ou de commentaire sur les autres aspects de la réussite de l’élève. Cela relève de l’enseignant-e et autres professionnel-les. Ainsi, arrive le temps des fêtes et le congé bien mérité!
Michèle Dion
Interprète, membre active de l’AQILS et membre du comité d’éthique et plaintes
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