Édition 2023

Plus de rétroactions et d’échanges pour l’année 2023

Blogue signé AQILS

Association québécoise des interprètes en langues des signes – AQILS – Édition 2023

La communauté sourde et les interprètes

Salut

ici c’est ton blogue!

La communauté des interprètes en langues des signes au Québec est de plus en plus grandissante et l’AQILS désire mettre en lumière le travail qu’iels font au quotidien ! 

Ce blogue se veut être une façon supplémentaire d’impliquer nos membres dans leur propre profession : des sujets variés en lien avec l’interprétation en langue des signes seront abordés et nous souhaitons que ce sera le début d’une discussion entre les personnes de notre communauté, mais aussi avec toutes les personnes qui nous suivent de près ou de loin ! 

Une communauté à portée de la main

Geneviève Veilleux

     Pour le premier blogue de l’année, j’ai eu envie de répondre à l’appel d’Amélie, en octobre dernier, qui nous proposait de miser sur notre complémentarité et nos forces. Je vous partage ici ma réflexion sur les rétroactions et les échanges professionnels.

Une des facettes de mon travail qui me passionne est le fait de pouvoir discuter et échanger avec des collègues à propos de l’interprétation. Prendre le temps pour les rétroactions en fin d’affectation est une belle façon de le faire. Il est vrai que les horaires variables et souvent bien chargés font en sorte que cet aspect du travail est souvent escamoté. Je me fais donc une résolution pour 2023 de débuter mes affectations en nommant à ma collègue mon désir de prendre quelques minutes à la fin pour une rétroaction. Je crois que d’instaurer cette façon de faire favorise la pratique réflexive et amène à poser un regard critique et bienveillant sur notre travail. On peut y discuter des bons coups et des moments qui ont été plus difficiles. Pour ma part, si une collègue me demande de lui donner des rétroactions, mon travail d’interprète soutien en sera certainement plus actif. Je serai plus à l’affût des écueils potentiels dans le discours et je porterai une attention plus grande sur son travail. Ce qui viendra, par la bande, améliorer mon rôle de soutien.

Cette implication dans la formulation et la réception de rétroactions sur le travail améliore ma pratique. Ces rétroactions n’ont pas besoin de prendre beaucoup de temps : quelques minutes peuvent suffire et être bénéfiques. 

À l’occasion, je rencontre des collègues avec lesquelles on échange sur des aspects du rôle et du travail de l’interprète. Bien que ce soit de façon informelle, cela est toujours très stimulant. Même si nos discussions nous amènent parfois plus de questions que de réponses, elles nous font cheminer sur le plan professionnel. Pourquoi ne pas réserver une plage horaire pour le faire de manière un peu plus structurée, une ou deux fois dans la saison, pour tenter d’en retirer un maximum? Pour celles qui travaillent au sein d’une organisation, il est peut-être possible de formaliser ces moments d’échange qui seraient, en fait, une forme de codéveloppement professionnel

Des thèmes pourraient être donnés à chaque rencontre et préparés en amont par les participantes. Par exemple, il serait intéressant de recenser quelques phrases qui ont été problématiques en interprétation, de faire une mini démonstration de différents outils et sites Web pertinents pour la recherche de signes, d’enjeux éthiques vécus, des nouveaux concepts dans l’actualité pour lesquels il n’y a pas de consensus sur les signes, etc. Les sujets d’échanges sont nombreux!

Je nous encourage donc à profiter du réseau que nous propose l’AQILS pour nous mettre en contact et favoriser nos rétroactions et échanges professionnels.

Joyeux temps des fêtes et bonne année 2023, chères collègues!

Geneviève Veilleux

Interprète et membre de l’AQILS 


Envoyer ma rétroaction ici

Interprète en région

Réalité d’une interprète en région

23 Février 2023
Vicky Kemp

L’interprétation en région

 La formation

Que ce soit pour l’accès à des formations continues ou bien à des études dans le domaine, être interprète LSQ-français en « région » nécessite de la détermination et de l’autonomie puisqu’il faut être prêt-e à investir du temps dans les déplacements. Heureusement, depuis la pandémie, il est de plus en plus possible de participer à des réunions, des cours ou même des formations continues, et ce, en ligne. Cela permet aux interprètes situé-es hors de la zone métropolitaine d’avoir accès à ces contenus et de participer à des évènements de la communauté.

Les petits plus

 Travailler en région signifie aussi être en contact avec des régionalismes, des variétés de registres et aussi de rencontrer des usagers qui deviennent un peu comme nos « client-es régulier-ères ». Puis, même si les déplacements se font sur de longues distances, cela nous permet d’admirer les paysages (pour ma part, ceux de la région de l’Estrie), d’écouter des balados diffusions, boire un café, bref, d’arriver à notre affectation avec un sentiment d’avoir pu prendre le temps de se ressourcer un peu. Disons qu’on est loin des travaux du tunnel Louis-Hippolyte- Lafontaine! Enfin, un autre point intéressant est que je sois en mesure de choisir mes plages horaires de travail en étant travailleur autonome. Cela peut être un plus pour concilier mon horaire personnel et mon travail.

Les défis

Un des défis pour un-e interprète en région pourrait certainement être l’éloignement des collègues. En plus de travailler de façon isolée, il n’est pas rare de ne pas habiter du tout dans la même ville que ses collègues. Par contre, il est toujours possible de s’écrire virtuellement, de prendre le temps de se voir lors d’évènements ou même d’aller boire un café avec un-e collègue lors d’un temps libre. Il est aussi possible de faire appel à des collègues pouvant agir comme des mentor ou encore de participer aux différentes activités de l’AQILS pour réseauter entre interprètes ! Un autre défi qui pourrait être survolé pourrait être le fait qu’il faut une certaine discipline en tant que travailleur autonome afin de garder de l’ordre dans ses facturations et tout le côté administratif qui y est relié. De plus, il faut nécessairement se déplacer en voiture faute de transports en commun d’une ville à l’autre, ce qui peut franchement augmenter la facture d’essence.

Bref, que ce soit en région ou en ville, chaque réalité comporte ses propres caractéristiques. Et vous, qu’est-ce qui vous anime dans votre travail? Quels sont vos défis?

Vicky Kemp

Interprète, membre de l’AQILS et membre du comité d’accueil

Pages : 1 2

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *