Pour obtenir un service de qualité où chacune des parties, autant la personne sourde que la personne entendante, a parfaitement accès au message de l’autre, embaucher un interprète en langue des signes professionnel, évalué et compétent, est recommandé pour tous.
Connaître la langue des signes québécoise (LSQ) ou l’American Sign Language (ASL) n’est pas un gage de savoir-faire en interprétation.
Avoir suivi un cours de langue des signes de niveau 6 n’est donc pas suffisant pour devenir interprète professionnel.
Interprète socio-communautaire
Pour l’instant, une seule formation permet de devenir interprète en langue des signes au Québec : la Majeure en interprétation français-langue des signes québécoise offerte à l’UQAM. L’interprète diplomé, en plus d’être parfaitement bilingue, connaît bien son rôle, est impartial, est habileté à interpréter d’une langue à l’autre de manière simultanée, connaît les techniques et possède les compétences propres à l’interprétation. Il doit aussi respecter un code de déontologie et savoir faire preuve de jugement éthique.
Interprète scolaire
Quant à l’interprétation spécifique au milieu scolaire, l’AQEPA propose un dossier intitulé «Pour une qualité d’interprétation irréprochable» (www.aqepa.org/lacces-a-linterpretation). Ce document fait valoir que le rôle de l’interprète est bien plus grand encore que celui d’un simple canal de communication et que lorsque l’interprétation se fait auprès d’un élève sourd, l’impact de l’interprète prend des dimensions particulières. En effet, pour l’élève sourd, l’interprète est un modèle linguistique important. L’interprète qui connaît bien son rôle deviendra un facilitateur de communication, sans toutefois retirer son autonomie à l’enfant. Les auteurs précisent : «En milieu scolaire, il se peut que certains interprètes, qui n’ont pas suivi la formation éthique prodiguée dans le cadre du certificat de l’UQAM, n’offrent pas un service adéquat aux enfants en formation, ce qui peut avoir des conséquences négatives pour l’élève.»